Extrait du journal

Lorsque le duc de Connaught accompagna le Président de la République aux grandes manoeuvres de notre armée. la joie, la confiance de nos excellents anglophones furent sans limites. Notre monde officiel se gonfla de vanité. Un prince royal d’Angleterre avait tenu à exprimer scs sympathies directes aux représentants « de notre glorieux régime ». Il ne ménageait pas a notre drapeau les témoignages de son admiration. On le vit même porter le sac d’un de nos troupiers. Des dessins coloriés le montrèrent, essayèrent de le populariser dans cette attitude. Si nous avions osé écrire à cette époque que toute cette mise en scène n’était qu’une comédie fort habilement préparée par le Foreign Office pour égarer et pour surprendre l’opinion dans notre pays, Jaurès nous aurait traités de « dangereux patriotards » et Yves Guyot nous aurait dénoncés au Club des Maccabées de Londres comme de « mauvais Français »....