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La Patrie, 19 juin 1907

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La Patrie
19 juin 1907


Extrait du journal

Certes, la France a le droit d’exiger que son unité, si péniblement conquise à travers les siècles, ne soit pas ébranlée par une “sédition qui tendrait à affranchir plusieurs millions de citoyens des obligations de la loi, des liens de la pairie. Elle peut et elle doit réclamer l’obéissance unanime aux prescriptions consacrées par les décisions, par les actes des pouvoirs régulièrement élus. Elle n’admettra aucune atteinte à sa souveraineté. . . Mais il lui est également impossible de traiter en rebelles des régions entières, fédérées pour la revendication de la !,vie. Elle se refuse à décréter la misère. "Elle s’attendrit au récit des souffrances révoltées. Elle admire l’esprit de solidarité qui soutient l’énergie de ce qu’on appelle « l’armée des gueux ». Et elle Hn’oublie pas que ces « gueux w sont ses infants. < Entre ces deux raisons d’Etat si difficiles à concilier, entre ces principes différents d’ordre public et de fraternité {nationale, entre ces devoirs contradictoires de sécurité et de prévoyance sociales, le gouvernement n’a pas su trouver la transaction équitable. ; Il a négligé d’imposer ou même de proposer son arbitrage. Il est resté silencieux, immobile devant l’orage. Les événements l’ont surpris et troublé au point soie le laisser sans initiative en présence itTun mouvement qui grandissait d’heure l£n -heure. i 41 fut le témoin impassible de l’organisation audacieuse et tumultueuse dont Zles manifestations grandioses retentissaient dans'chaque village, dans chaque Chameau, dans chaque chaumière. Devant ses préfectures et devant ses souspréfectures, des provinces défilaient : et /ses gendarmes encadraient des cortèges, fti’apothéose. j -Brusquement, il se proclame bravé. Il M’arme de la formule vengeresse : « Que âarforce reste à -1$ loi !» Il se tourne en; Cffet vers cette force : mais elle est in-, {suffisamment représentée par sa police.^ i£’est l’armée qui doit marcher....
La Patrie (1841-1937)

À propos

Fondé en 1841 par Auguste Lireux, La Patrie, journal quotidien, politique, commercial et littéraire est un quotidien d'information générale du Second Empire. Considéré comme un journal pro-impérial, il fut racheté par l'homme politique Théodore-Casimir Delamarre en 1844, aussi propriétaire de La Commune et L’Esprit Public, qui en fit un journal du soir.

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