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La Petite Gironde, 2 mai 1873

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La Petite Gironde
2 mai 1873


Extrait du journal

Pénétré du sentiment de son devoir et jugeant qu’il y manquerait en acceptant des affaires que son état de santé ne lui permettrait peut-être point de plaider, il se résolut à quitter ^barreau, et, comme il aime à le dire lui-même, il se fit « vigneron. » Il se contenta, dès lors, de donner des consultations gratuites. A diverses reprises, les électeurs de Bordeaux lui offrirent une candidature au Conseil municipal ; il la déclina, ne pouvant se résoudre à prêter serment. En février 1871, libre de cette entrave, il céda aux instances de ses concitoyens et accepta d’être porté sur la liste des candidats républicains à l’Assemblée nationale : la liste monarchique, en tête de laquelle figurait M. de Caravon-Latour, triompha. Quelques mois plus tard, les électeurs du canton de Bourg, dans lequel il possède de grandes proprié tés, l’envoyèrent, à une forte majorité, siéger au Conseil général. Il ne tarda pas à s’y faire remarquer, et fut à deux reprises nommé par ses collègues membre de la com mission départementale : le rôle qu’il avait joué sur cette scène secondaire devait tout naturellement ap peler sur lui le suffrage de ses concitoyens, désireux d'offrir à son talent un plus vaste théâtre. Très radical dans le but qu’il poursuit, très mo déré dans la recherche des moyens qu’il juge capa bles d'y conduire la France, il saura se garder avec une égale fermeté de toutes les exagérations et de toutes les violences. Sa profession de foi, d’ailleurs^ dit assez é aergiquement ce qu’il veut et où il va, pour qüe les électeurs de la Gironde aient su, en le nommant, quel rôle il tiendrait au sein de la représentation nationale....

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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