Extrait du journal

— Je comprends; et pour savoir où je demeurais, vous avez suivi ma voiture. — Vous 11’y êtes pas du tout, ma chère Juliette. D’abord, si bonnes que soient ses jambes, un homme ne suit pas à la course une voiture à laquelle sont attelés des chevaux de race comme les vôtres. Et puis, si j’avais employé ce moyen pour connaître votre demeure, en admettant que je l’eusse pu, je n’aurais probablement pas appris aussi facilement beaucoup de choses dont je suis Instruit. Ah I ah ! vous voilà intriguée, il n’y a pas de quoi, pourtant. » Vendant votre promenade, vous avez eu la fantaisie do courir à pied à travers les taillis, et le baron et vous êtes descendus de voilure pour vous enfoncer sous bois comme deux jeu nes tourtereaux qui en sont à ’eurs premiers roucoulements amounux. Votre cocher sauta à bas de son siège et conduisit ses chevaux à l’ombre. C'est un brave garçon, votre cocher; il 11’a que le défaut d’être un peu bavard. Or, pendant que vous preniez vos ébats au milieu de la feuillée, moi, faisant vile connaissance avec le co cher. je prenais grand plaisir à le faire causer. — C’est parfait, 'dit Clérie en se mordant les lèvres; seulement Je rem placerai mon cocher par un autre. — Vous ne ferez pas cela. -- Si, vraiment, ef, dès demain....