Extrait du journal

cette Renée sans comprendre quel trésor était entre se» mains. Avec quelques soins, quelques attentions, Il aurait pu s’en faire aimer, et il «"était conduit com me un sauvage. Puis une réflexion lui vint qui dimi nua «on dépit. Après tout, si elle l’eût ai mé, il n aurait pas quitté eon pays; il ne «émit jamais venu & Paris, sans doute ; il eût donc ignoré le secret qu’un hasard pur, la confiance mal placée de son pa tron, lui permettait de connuitre. Qu'eu ferait-il ? Gomment le mettre à profit ? Où était Renée et, loro même qu'il la retrouverait, que pourrait-elle avoir pour lui, sinon le plus profond mépris ? Il en était là de ses réflexion» lorsqu'un coup de sonnette du patron vint l’en dis traire... 11 ouvrit la porte. Dans le cabinet du notaire, 11 vit un grand et bel homme d'un Age avancé, mais très droit, très vigoureux, vert en core, qu’il y avait déjà aperçu plus d'une fois. La rosette de la Légion d'honneur & la boutonnière, son pardessus ouvert sur sa redingote noire, ce client avait grand air. Sa moustache grise et longue était celle d'un militaire. — Est-ce fait ? demanda M* Merlin à Chavaroux. — Tout à l'heure, monsieur. — Dépêchons !... la clerc laissa la porte entr’ouverte en rentrant dans son étroit bureau. Une ten ture de velours vert la masquait sur le cabinet du patron. Evidemment, le client qui venait pour cette affaire devait être le colonel comte de Brancourt. Le colonel et le notaire, en attendant le dossier, causaient amicalement, en gens qui ae connaissent depuis de longues an née*. Chavaroux prêta l’oreille et ne perdit pas un mot de leur entretien. —Ainsi, dit M* Merlin, votre belle amie...