Extrait du journal

sa récompense, le lauréat voit sur§ir son portrait h la première page es journaux; ses interviews remÎlissent des colonnes, la T. S. F. ransmet sa voix, et il n’est plus de lecteur en France qui puisse ignorer son nom. Sans doute, la couronne que nous lui octroyons est périssable, ses fleurs ne durent qu'une saison, mais c'est la tAche d'un jeune vainqueur de prouver par ses œuvres futures qu’il était digne de ce choix et de maintenir en pleine lumière le nom tiré de l’obscurité. Nous ne lui garantissons pas la célébrité éternelle : nous nous con tentons de lui en ouvrir les portes. Ces joutes, naturellement, soulèvent des critiques, — qui proviennent trop souvent de candidats mal chanceux, — mais, quand on est de bonne foi, on doit reconnaître qu'elles ont fait moins de victimes que d’heureux. Que deviendraient les débutants sans ce coup de chance? A l’heure où peut-être ils perdaient confiance, ils vont fran chir d’un bond l’étape difficile des débuts. I^s éditeurs proposent des traités, les directeurs commandent des articles. Tous les espoirs sont permis. D'ailleurs, on a si bien reconnu ru...