Extrait du journal

— Ainsi ?... — Cette bonne mademoiselle T.nplervo va être obligée de mettre ses petites af famées sur le pavé... Ce sera sa dernière livraison, ft moins qu’elle ne se décide à accepter les nouvelles conditions. C.’est peut-être encore ce qu’elle aura de mieux à faire... Quant à moi... Renée acheva entre ses dents : — J’en ai par-dessus la tête I Et, changeant de sujet ; .— Est-ce qu’on déjeune, ce matin . Comme pour répondre à cette queriiôn, Monimio entra, une serviette sur le bras. Elle* la tendit sur un coin de la table de travail, sortit de la chambre et y ren tra presque aussitôt en apportant un plat d’œufs et des pommes do terre cuites à l’eau. Elle mit deux assiettes et deux verres, un pain d’une livre à côté, et dit: — Ces demoiselles sont servies 1 Renée jeta un coup d’oeil ù ce couvert peu engageant et murmura : — Les fonds sont bas... 11 me semble que le banquet devient de plus en plus maigre. Est-ce que ce n’est pas le dernier jour des condamnés, par hasard ? Elio tira la table près de la chaise de son amie et, changeant de ton, elle de manda de sa voix ordinaire, douce et ten dre : — Comment vas-tu ce matin ?... Pas bien?... Et je ne pense seulement pas à m’en Informer... Excuse-moi; j’ai tant do choses sur l’esprit !... — Pauvre Renée ! — Et ton fils, tu en as des nouvelle* T — Non, mais j’en ni du père. — Toi I... Comment donc ? — Bien simplement, va. Elle montra le papier qui avait servi à envelopper les provisions et, mettant le doigt eu i* un passage — Lit. dit-elle...