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La Petite Gironde, 18 mai 1907

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La Petite Gironde
18 mai 1907


Extrait du journal

Elle défaillit, peut-être sous le poids de son bonheur, et, en appuyant son front sur la poitrine de Georges, elle murmura comme dans un souffle : — Oui ! Le lendemain, vers la même heure, une voiture do louage, passablement attelée, s’arrêta au perron du château de la Forge. Une dame en deuil descendit de cette voiture. Elle pouvait avoir une cinquan taine d’années, mais on lui en aurait don né dix de plus, tant les déception» et les chagrins d’une existence déjà longue avaient ravagé son visage. Cette dame était cependant de celles auxquelles il semble que tout doive sou rire et à qui tout, en effet, a souri dès leur enfance. Elle s’appelait la marquise de Caylus, née de La Roche-Landon. Lorsqu’elle pénétra dans le vestibule du château, elle se trouva en face du comte de Brancourt accouru à su rencontre. Elle lui serra affectueusement les mains, et dit après quelques mots : — Vous savez ce qui m’amène ? — Mais, a — Ne jouez pas l'ignorance î’ — A la vérité, j’ai cru comprendre ; seulement, je 110 suis pas dans les confi dences... Ils entrèrent dans le grand salon dont* les hautes fenêtres laissaient entrer des flots de soleil. La marquise y Jeta un regard de con naisseur et dit : — Mademoiselle d’Arville est sortie?... — Je l’ai fait avertir... Elle ne tardera pas à rentrer. — Je suis bien aise de son absence... En deux mots, j’ai causé avec mon fils ce matin... Il est. épris «lo cette jeune fille dont on a tant parlé et dont l'histoire est singulière. — Je vous dirai... — N’imdetez pas... le crois savoir es qu’il faut que je sache... D'ailleurs, tout est convenu entre Georges et mol. Je le connais..". S'il persiste dans sa résolution....

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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