Extrait du journal

lement un système d'escadres et un système de flottilles, il faudrait un argent que nous n'avons pas. Faute de savoir choisir à temps, nous risquons d’aboutir à une situation inex tricable. Mais en continuant l’examen des annexes, on trouve matière à d’autres réflexions aussi peu réconfortantes. L’ensemble des dépen ses affectées aux escadies et divisions dé passe 50 millions, et sur cette somme il n'y a pas 30 millions pour les escadres métro politaines. Or, si l’on songe qu’au point de vue militaire seule l'armée métropolitaine a une valeur, on en conclut naturellement qu’au moins vingt millions de ces dépenses sont sans utilité pour la défense maritime. A ces vingt millions perdus en icpréscntation inefficace, il faut ajouter dix millions absorbés par les vieux clous de la flotte de réserve. Cela fait un ensemble de frais de figuration qui dépasse sensiblement les frais d'armement de la flotte proprement dite. Nous payons trente millions par an pour la satisfaction d’avoir une longue liste de navires de deuxième ligne et l’illusion d'a voir des divisions navales dans toutes les parties du monde. Et nous acceptons bénévolement l'assu rance que le budget naval a atteint sa limite de compression, et qu’il n’y a plus d’écono mies à faire... Tout dépend du point de vue auquel on se place. Si ce point de vue était celui de l’utilisation militaire, on trou verait aisément un disponible de quelques dizaines de millions. Jean CLAUDIUS....