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La Petite Gironde, 21 septembre 1907

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La Petite Gironde
21 septembre 1907


Extrait du journal

gée 11 y a quinze Jours à Norderney n'a pas abouti. Par contre, un double ballon d’essai a été lancé dans ces derniers temps : on affirme que le gouvernement allemand a réclamé au gouvernement français le paiement des Indemnités demandées par ses nationaux pour les pertes subies lors du bombardement de Casablanca. Le gouvernement français se serait abrité Jusqu’Ici derrière le précédent d’Alexan drie ? Mais on ne dit pas que ce point de vue ait été accepté par le gouvernement allemand. Et alors ? Cette situation serait-elle en relation avec le bruit qui s’est répandu dans la presse anglaise, de négociations engagées entre la France et l’Allemagne, au sujet de l’occupation par cette dernière puis sance d’un port sur la côte atlantique du Maroc ? Le bruit a été démenti aussi tôt. Mais il a produit une vive émotion en Angleterre. Comme elle est curieuse et instructive, la phrase de la Pall Hall Gazette: «Une base navale reconnue à l’Allemagne sur cette côte permettrait à la flotte allemande de couper notre route vers les Indes et l’Afrique du Sud. Si le gouvernement britannique permettait cela, il serait frappé de démence. Nous ne pouvons tolérer un nouveau KiaoTchéou sur les côtes de l’Atlantique. Cette perspective est inadmissible 1 » Le « cri du cœur I », comme dirait mon confrère et ami M. Faguet. Et comme ces quelques lignes éclairent ce qui s’est passé dans tout cet imbroglio marocain, tout ce qui s’est passé, se passe et se pas sera 1 II apparaît désormais que ce qui est en cause, ce n’est pas tant la domina tion sur quelques tribus pauvres et in soumises. Non, ce qui est en cause, ce sont les grands chemins de la mer. Et alors, ce sont des affaires I Gabriel HANOTAUX,...

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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