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La Petite Gironde, 24 mai 1932

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La Petite Gironde
24 mai 1932


Extrait du journal

Les mots qu’il disait semblaient nouveaux et délicieux A Odette parce qu’elle ne les avait encore Jamais entendus. Hélusl ils sont éternelle ment les mêmes. Des générations d’aniants les rediront nar la sujte, Jusqu’à la fin des temps. Et Jamais personne n’ajoutera rien d’autre, rien de plus, rien de meilleur A ces phrases très anciennes qui bercent, charment *t enchantent notre cœur avide de ten dresse, et qui sont toujours si belles quand c’est A vous qu’elles s’adres sent. Odette f coûtait, en cette nuit bleue, les graves paroles de l’homme qu’elle aimait. Le décor poétique les rendait plus troublantes. Par-dessus le parapet du boulevard, on découvrait l’amphithéâtre de la ville endormie, plus blanche dans la clarté nocturne, au milieu des masses noires des arbres, et la mer, une mer fcrésllt et morte, couleur de lune, qui...

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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