Extrait du journal

rendre heureuse et vous consacrer ma vie tout entière. Ohl Valentine, ma bien-aimée .Valentine, comme je. vous aime! — Ainsi, c’est bien vrai, répondit la jeune fille, regardant James avec une indicible tendresse, c’est bien vrai, vous n’êtes pas mon frère, nous pou vons nous aimer sans honte, sans être criminels! Je m’abandonne à la joie qui fait palpiter mon cœur, et cepen dant je ne comprends pas bien encore; mais on m’expliquera tout, n’est-ce pas? — Oui, ma chère enfant, répondit M. Chauvret, tout vous sera expliqué dans un instant. Il dit quelques mois à l’oreille de Louise qui sortit aussitôt. — James, reprit Valentine, comme la vôtre, mon âme est dans le ravisse ment. Vous avez souffert, et j’ai bien souffert aussi puisaue le chagrin, la douleur m’avaient fait perdre la rai son. Tendant la main à M. Chauvret elle continua : — Grâce à vous, mon bon docteur, grâce à vous tous, je suis guérie, j’ai retrouvé ma raison, et en moi tous les souvenirs ; souvenirs do joie, souve nirs de larmes; j'étais comme morte, c’est la vie qui est rentrée en moi. Ah! je vous le dis, si je ne me retrouvais pas telle que j’étais avant la cruelle maladie dont ie viens de guérir, si mes sentiments n’étaient plus les mêmes, mieux eût valu que je restasse folle 1 Mais allez, je H sens bien, rien...