Extrait du journal

Les « bolides » — du grec « boit s », corps lancé, projectile — sont des météorites plus rapprochées de nous que les étoiles filantes ordinaires. Aussi nous apparaissent-ils plus volumineux et plus éblouissants. Leurs traînées persistent d’ailleurs pendant un temps plus long ; leur mouvement est parfois irrégulier et saccadé. Chacun d'eux passe avec rapidité ; son globe incandescent traverse souvent notre atmosphère, où il n’a pas le temps de se consumer, et dispa raît dans les ténèbres. D’autres fois, il tom be sur le sol, arrêté dans son vol par l’at traction terrestre. Quelques bolides, enfin, éclatent bruyamment dans l’air, et leurs fragments se répandent autour de nous, d’ordinaire à grande distance les uns des autres. Le «bolide de l’Aigle », le 26 avril 1803, éclata avec fracas entre Caen et Alençon, s'éparpilla en un nombre de pierres évalué à 2 ou 3,000; elles étaient formées de sou fre, de fer, de silice, de magnésie et de nickel....