Extrait du journal

qu’il avait vu son père, la pensée de la mort s’était enfin éloignée de lui. Il s’était dit: — Puisque je 11e peux pas mourir, jo vivrai. Il n’oubliait pas les paroles pronon cées par M. de Carmeillo à son oreille : elles étaient constamment dans sa pensée. « Je te rendrai le bonheur que tu as perdu 1 » Trois fois son père lui avait dit cela. Que pouvaient signifier ces paroles mystérieuses ? 11 le cherchait en vain, il 11c pouvait pas comprendre. M. de Carmeillc avait ajouté : — Ta mère t'expliquera ce- que je veux dire..* Et James avait plusieurs fois déjà interrogé sa mère. — Plus tard, avait répondu madame Lincoln, quand ta blessure sera com plètement guérie. Aussi, James avait-il hâte d’être sur pied; il faisait de son côté tout ce qu’il pouvait pour être vite guéri. Ce fut le cinquième jour seulement que le juge d’instruction chargé de l’affaire de la rue de Cléry, à laquelle était venue s'adjoindre la tentative d’assassinat des Champs-Elysées, se présenta à l'hôtel Lincoln pour rece voir la déposition de la victime. Il avait cru devoir attendre, afin de ne point imposer au blessé une fatigue pouvant avoir des suites funestes. — Vous venez vous renseigner près de moi. lui dit James; malheureux...