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La Presse, 1 octobre 1874

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La Presse
1 octobre 1874


Extrait du journal

un piège où je serais couvert de ridi cule. — Que voulez-vous dire, monsieur le comte ? • * ; — Ma femme a exigé de moi le jour de notre mariage, que je déclarasse par écrit que je l'affranchissais de tout con trôle, lui laissant une liberté illimitée, renonçant par anticipation à tous mes droits sur elle,; m'engageant à ne jamais intervenir dans rien de ce qui pourrait la concerner, ni nous être commun aux termes de la loi, et cela en me reconnais sant volontairement indigne. ~ — Mais un pareil acte ne saurait avoir une valeur sérieuse devant un. tribu nal, fit observer le docteur.. — Je le sais parbleu bien, dit Girard • mais vous conviendrez qu'il lui donne rait une singulière opinion de moi si Mme de Trémor, dans un but que j'i gnore, s'avisait do s'en prévaloir. — Est-ce tout, monsieur le comte? - -- Oui, tout. — Maintenant, mille pardons, dit le docteur, qui avait repris sa. plume. — Faites, je vous prie,. Girard, qui s'était installé dans un fauteuil, songeait avec un certain plaisir que sa femme n'était pas morte, non qu'il ressentit le moindre bon sentiment pour elle, mais parce qu'il aequeiait par là la certitude qu'il n'y avait rien de mystérieux dans.l'acte qu'an exigeaitde. lui....

À propos

La Presse, fondé en 1836 par Émile de Girardin, fut l’un des premiers grands quotidiens populaires français.

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