Extrait du journal

Je regrette de ne voir aucun membre du gouYemement à son banc. (Parlez! parlez !) Je constate seulement un fait, c'est l'absence du gouvernement, mais je m'adresse néanmoins à l'Assemblée et je lui dis que les 400,000 fr. qu'on lui demanda pour l'ébénisterie ne profiteront qu'aux petits escompteurs du faubourg Saint- Antoine. Les 200,000 francs demandés pour les bronzes ne profiteront pas davantage aux ouvriers. Le projet présenté manque donc complètement d'efficacité. S'agit-il d'une mesure politique, d'un secours à accorder à des nécessiteux plutôt que d'une subvention propre à favoriser la reprise du travail? Qu'on le dise et qu'on ne se serve pas des mots de prêt à l'industrie, car ce n'est pas d'un prêt, mais bien d'un don qu'il s'agit en réalité. m. grandin appuie le projet du gouvernement, le crédit demandé sera utile aux ouvriers, puisqu'il en mettra un certain nombre en état de reprep.'ûre leurs travaux forcément interrompus. Ces ouvriers ont des meubles qu'on ne pourïait vendre en ce moment qu'à vil prix. A l'aide du crédit qu'il sollicite en ce moment, le gouvernement pourra leur prêter sur ces meubles, qui deviendront entre ses mains un gage certain des sommes suffisantes pour leur donner les moyens de continuer leur travail. Ce sera là pour. les industries dont il s'agit un secours dont il est impossible de méconnaître l'efficacité....