Extrait du journal

Il détourne à la fin son front stupide et morne, Et frappe le tyran au ventre avec sa corne. Vous avez vu piler la poussière à canon, Avec le sel de pierre et le noir de'charbon; 1 v ' Sur une pierre creuse on les pétrit ensemble ; On charge, on bourre, et feu ! le coup part, le soi tremble.' Avec ces vils rebuts de la terre et du feu, On a pour se tuer le tonnerre de Dieu 1 Eh'bien 1 bourrez vos cœurs comme on fait cette poudre, Vous êtes le charbon, le salpêtre et la foudre. Moi, je serai le feu, les blancs seront le but, ; De la terre et du ciel méprisable rebut, Montrez en éclatant, race à la fin vengée, De quelle explosion le temps vous a chargée ! (11 se penche et éconte nn moment à terre.) Ils sont là ! là, tout près, — Vos lâches oppresseurs ! Du pauvre gibier noir exécrables chasseurs, Vers le piège caché que ma main va leur tendre Ils montent à pas sourds et pensent nous surprendre. Mais j'ai l'oreille fine, et bien qu'ils, parlent bas. Depuis le bord des mers j'entends monter leurs pas. Chufl... Leurs chevaux déjà boivent l'eau des cascades, Ils séparent leur troupe, en fortes embuscades, Ils montent un à un nos âpres escaliers. Ils les redescendront avant peu par milliers 1 Que de temps pour monter ce rocher sur la hutte t Pour le rouler en bas combien? Une minute 1...