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La Presse, 3 septembre 1888

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La Presse
3 septembre 1888


Extrait du journal

PERSECUTIONS Vils dénonciateurs. — Les mouchards et agents provocateurs de la presse ministérielle Ils vont bien, MM. nos adversaires ! Il ne se passe pas de jour que nous n'ayons à en registrer, contre nous et nos amis, un appel à 'arbitraire, aux mesures de violence et d'excepion. Voici pour mémoire, le bilan de la matinée : Un journal absolument somnifère et par suite pro fondément inconnu, bien qu'il compte M. Jules Si mon au nombre de ses rédacteurs, adresse une let tre collective à « nos-ministres » en les adjurant de faire exécuter des poursuites contre nôtre confrère, la « Pressev ». ' C'est la première fois, croyons-nous, que la déla tion ose revêtir cette forme impudente et misérable. D'autre part, un de nos confrères s'acharne contre le 129* régiment de ligne, coupable d'avoir reçu, à Lisieux, la visite du général Boulanger. Le passage est à citer : Ce régiment a l'air trop flatté d'être visité par un ancien général de division devenu chef de bande.. Un petit séjour au Sénégal ou une année ou deux de gar nison à Briançon ou à Embrun — voici justement l'hi ver qui vient, la bonne saison pour assagir les régi ments turbulents — suffirait à calmer le colonel trop échauffé par la présence d'un réserviste notoire dans son régiment, et les trente sergents de Lisieux qui ne seront jamais des sergents de La Rochelle. Nous nous étonnons, pour notre part, que notre confrère s'arrête en si bonne voie... sur la voie du fossé de Vincennes. Il serait bien plus simple et plus définitif à la fois de faire fusiller le colonel, les quinze cents hommes de l'active, le contingent réserviste, la musique, les cantinières et les chiens de guerre du régiment. Ce serait là une mesure radicale que les oppor tunistes ne renieraient pas. C'est la Cocarde qui a publié la noté qu'on vient de lire. Nous n'ajouterons qu'un mot aux réflexions de notre excellent confrère : c'est que rien ne nous étonne de la part d'adversaires que l'affolement rend idiots. A la bassesse des attaques et des in jures, ils devaient fatalement joindre la lâcheté de la dénonciation....

À propos

La Presse, fondé en 1836 par Émile de Girardin, fut l’un des premiers grands quotidiens populaires français.

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