PRÉCÉDENT

La Presse, 11 novembre 1890

SUIVANT

URL invalide

La Presse
11 novembre 1890


Extrait du journal

M. Commissaire que le lendemain il irait avec lui à Meudon, faire la même opération. -—Mais-enfin, demandons-nous, qu'y a-t-il devrai dans cette histoire de foin ? . .- —Voici ce qui s'est passé exactement. . Le 7 septembre, c'est-â dire trois jours avant de recevoir la visite de M. Rochefort, j'envoyais au garde-meuble huit voitures chargées d'objets d'art, et je demandais instamment qu'on me renvoyât ces voitures une fois déchargées. M. Williamson me fit répondre que cela n'était pas possible, attendu qu'il avait reçu l'ordre d'en voyer charger les chariots avec le foin qui se trou vait dans la forme de Villencuvc-l'Etang, pour la nourriture des animaux de cette ferme qui avaient été conduits à l'Elysée. On prit à Villeneuve environ 3 à 4,000 bottes de foin, le restant, soit environ 50,000, fut incendié par le personnel du palais, le 19 septembre, au nez et à la barbe des Prussiens. Détail assez curieux : l'octroi perçut les droits sur l'entrée de ce foin à Paris, et fut payé par le Domaine en 1872. . Comme vous le voyez, ceci ne concorde guère avec le récit de M. Joly, qui a été bien mal servi par sa mémoire. J'ai vu tout cela de près, puisque j'ai pu aider au sauvetage d'une partie de nos richesses nationales, et si notre tâche a été facilitée par quelqu'un, c'est par Rochefort. Je suis heureux de vous le déclarer. On remarquera que ce récit diffère sensiblement de celui de M. Joly. Ce dernier s'attribue le sauve tage d'une partie des richesses que renfermait le palais, incendié plus tard par les Prussiens; nous comprenons fort qu'il cherche à accréditer cette croyance. Mais, si la part qui'il a prise à cette époque est aussi grande qu'il le prétend, comment se fait-il qu'il n'a pas établi en quelque sorte ce droit à notre reconnaissance, en protestant contre la lettre pu bliée par le régisseur au mois d'août'1871 ? Cela lui était bien facile pourtant. La vérité est que M. Joly n'a'pas proteàté, ce qui nous force à déclarer qu'il n'a pas joué le rôle qu'il s'attribue, pas plus qu'il n'est au courant de ce qui s'est passé h Saint-Cloud, entre Henri Rochoforfc et les braves serviteurs qui étaient au château, au mois de septembre 1870, qui ont. fait l'impossible pour sauver les richesses qu'ils nous ont conser vées....

À propos

La Presse, fondé en 1836 par Émile de Girardin, fut l’un des premiers grands quotidiens populaires français.

En savoir plus
Données de classification
  • amaudru
  • joly
  • rochefort
  • fouroux
  • de jonquières
  • dumouriez
  • déroulède
  • commissaire
  • andré
  • boulanger
  • paris
  • france
  • rochefort
  • jemmapes
  • mons
  • belgique
  • waterloo
  • toulon
  • allemagne
  • palais
  • la république
  • facultés de médecine
  • eclair
  • sénat
  • ambassade de france
  • armée française
  • unis