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La Presse, 13 novembre 1890

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La Presse
13 novembre 1890


Extrait du journal

frapperait la rachitique descendance de cette popu lation de savantes anémiées et détraquées. Nous sommes, en France, très suffisamment im pressionnables et nerveux; n'exagérons pas encore ces défauts, et, alors que les économistes sont una nimes à se plaindre de l'abaissement de la natalité, ne donnons pas pour mères à nos fils, des généra tions de névrosées. — La femme moderne doit-elle donc vivre dans l'ignorance et se confiner aux soins du ménage ? — Tout autre est ma pensée. Je trouve seulement que l'instruction qu'on lui donne est détestable et qu'il faut leur en donner une très différente, adaptée à leurs facultés naturelles. D'ailleurs, il y a un point de vue supérieur à tout, à l'heure actuelle, c'est le point de vue social. Et bien ! à ce point de vue, la femme, dont la santé a été détériorée par un excès d'étude, est une non-va leur ; une brave paysanne, au contraire, ignorante, mais vigoureuse, est d'une utilité bien plus grande. Une éducation saine . Le docteur Le Bon nous explique ici en quoi con sisterait, selon lui, une saine éducation pour les femmes. La place nous manque malheureusement pour donner à sa pensée toute l'ampleur qu'il y a mise en nous parlant. Le docteur Le Bon voudrait, en résumé, qu'on cherchât à développer le caractère de la femme et à la préparer à sa destinée la plus fréquente qui est "de s'associer à l'homme par le mariage. « La femme est appelée, en effet, à mettre des enfants au monde, à les élever et à tâcher de rendre la vie de famille attrayante. Voilà son rôle princi pal. » Et en terminant M. le docteur Le Bon nous dit?: « Voyez-vous, il ne faudrait pas croire que je sois l'ennemi de la femme parce que je la considère comme inférieure à l'homme au point de vue intel lectuel. Chaque sexe a sa part de supériorité, celle de la femme est assez belle. . « Le dévouement infatigable, la grâce, la bonté, le charme séducteur, la compréhension de l'enfance, voilà ce oui fait la véritable valeur de la femme, voilà ses qualités innées, qualités si tenaces chez elle qu'une éducation mal adaptée est seule capable de les lui faire perdre. « C'est, en outre, la tendresse ingénieuse de la femme, sa faiblesse charmante, sa naïve incons cience,.qui. rendent à l'homme, écrasé par le dur labeur ae nos civilisations raffinées, l'existence supportable. Sans elle, la vie serait bien dure, le monde bien monotone, la destinée bien noire. « Mais, de grâce, n'en faisons pas un monstre en ne lui laissant pas ses qualités naturelles et en tentant de lui en donner d'autres qu'elle ne saurait acquérir. » "• IPetià© !H©rai*s0 d® sais?...

À propos

La Presse, fondé en 1836 par Émile de Girardin, fut l’un des premiers grands quotidiens populaires français.

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