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La Presse, 17 octobre 1838

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La Presse
17 octobre 1838


Extrait du journal

La nouvelle machine à vapeur dite de rotation n'est plus fondée sur la pression ou sur la force élastique de la vapeur enfermée dans une cavité et réagissant sur un piston qui se meut dans-un corps de pompe son action dépend d'un jet de vapeur qui s'élance avec rapidité par un orifice convenable, et qui entraînant avec lui un grand volume d'air, for me ainsi un c iurant qui va frapper sur -une pièce mobile disposée â cet effet pour en recevoir l'impulsion et en épuiser tout le'mouvement. Cette pièce, sorte de turbine à gaz, et ayant quelque analogie avec des ailes, est enfermée dans une enveloppe fixe, et se meut dans son in térieur sans frottement et sans bruit ; un axe qui porte cette pièce tour nante repose extérieurement sur des coussinets qui peuvent être aisément entretenus ou remplacés. Cette partie de la machine est la seule qui soit susceptible d'usure. Le mouvement de l'axe se communique aux objets à mouvoir par des engrenages, des courroies ou tout autre moyen connu. La vitesse de rotation de la pièce intérieure est de cent mètres par seconde à sa circonférence, dans une machine de 80 centimètres de dia mètre, c'est-à-dire que cette roue intérieure se meut avec une vitesse d'une lieue et demie par minute ; mais l'on conçoit qu'il est facile de: réduire cette vitesse à vingt lieues à I heure, par exemple, pour une locomotive placée sur un chemin de fer. La vapeur s'échappant par un orifice et agissant soit par impulsion sur une pièce tournante, soit par réaction, avait souvent été employée sans résultats utiles, ce qui dépendait de la trop petite masse et de la trop grande vitesse que présente la vapeur qui se meut en effet lors qu'elle sort d'un orifice en parcourant 500 mètres par seconde. Le point principal de l'invention nouvelle est donc d'avoir réduit la vitesse du courant àdOO mè'res par seconde, et d'avoir en même temps décuplé la masse de la vapeur en l'obligeant à entraîner av«c elle un grand vo lume d'air. La perfection du résultat a encore dépendu des heureuses di-positions qui sont employées pour que la pièce tournante reçoive toute l'impulsion du courant de gaz et en absorbe tout le mouvement. Ainsi se trouve réalisé le problème d'employer la vapeur de la ma nière la plus utile dans la machine la plus simple, machine qui donne primitivement un mouvement de rotation et des vitesses qui n'ont plus besoin que d'être réduites, au lieu d'être augmentées, comme dans les machines anciennement connues. Ces résultats ne sont plus seulement en espérance, nous avons va...

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La Presse, fondé en 1836 par Émile de Girardin, fut l’un des premiers grands quotidiens populaires français.

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