Extrait du journal

Les habitudes du commandement d’une part, de l’obéissance passive de l’autre sont de mauvais exemples pour tes citoyens. Il y a deux choses, que tontes les déclamations du monde ne peuvent remplacer, et dont la liberté a cependant besoin pour vivre Vies mœurs et l’habitude du travail. Quant aux mœurs, pénétrez dans les communes où les défenseurs de la patrie sont cantonnés ; quant au travail, une armée en temps de paix n’est pins une armée , c'est tout simplement une réunion d’oisifs. PAYS-BAS. — La Haye, 31 août. Il est évident que malgré tous les protocoles, voire même le traité du 15 novembre, le roi Guillaume est moins que jamais disposé à renoncer au titre de roi des Pays-Bas et à ses prétentions sur la Belgique; car nous avons eu hier sous les yeux une pièce d’un florin, frappée il y a peu de jours, portant le millésime 1852, et ayant pour inscription : Guillaume premier, roi des Pays-Bas, grand duc de Luxembourg. Sur le revers de la pièce on lit: Monnaie du royaume des Pays Bcus.MmUaume ne se borne pas à signifier à la conférence'sa résolution de ne pas céder sur ses droits, il la fait encore frapper sur les métanx et sur les monnaies, afin qu’elle ait plus de publicité et soutienne l’espoir de ceux qui soupirent après la délivrance de la patrie. On écrit de l’Escaut que l’escadre hollandaise n’a pas été en reste pour célébrer dignement la fête anniversaire de la naissance de S. M. , tous les vaisseaux étaient ornés de drapeaux. Le même jour a été faite la distribu tion des croix de bronze à plusieurs des ayant droit. A cette occasion on a fait lecture d’un ordre du jour de S. Exc. le directeur-général de la ma rine, auquel nos marins ont répondu par le cris mille fois répété de vive le roi ! Tous montraient un enthousiasme difficile à décrire ; tous se rappe laient le brave Van Spevk, se promettant bien de suivre son exemple contre tout agresseur qui voudrait nous disputer la juste possession du beau fleuve qu’ils sont appelés à défendre. Officiers et marins passèrent cette belle jour née dans la plus franche gaîté. Le contre-amiral Lewe van Aduard invita les principaux officiers à un repas, où furent portés des toasts chers à la patrie. Les matelots se divertirent de leur côté pendant toute la journée , sans qu’on eût à signaler aucun désordre. L’esprit des divers équipages est excellent. L’état de leur santé est en gé néral parfait. Il n’y a eu depuis deux mois, dans cette partie des forces na vales de S. M. qui forme la 2- division sous les ordres du contre amiral pré cité, et forte d’environ 2006 hommes, aucun décès. Le nombre des malades est même moindre que dans des temps ordinaires....