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La Quotidienne, 8 avril 1843

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La Quotidienne
8 avril 1843


Extrait du journal

l’obligation de payer les intérêts des 100 millions à emprunter pour les terrains, la chaussée et les stations , il en résultera évidemment pour le trésor une perte de 3 millions et demi par an à ajouter à celle des 15 mil lions 400 mille francs. » Ainsi le projet de concession pour l’exploitation du chemin de fer du Nord, sans prix de fermage à payer par la. compagnie, constitue réelle ment, pendant quarante ans, le trésor en perte, chaque année, d’une somme de 18 millions 900 mille francs, perte qui, capitalisée à l’intérêt composé de 3 1|2 p. 100 l’an, s’élèvera, en fin de bail, à la somme fabu leuse de UN MILLIARD 597 MILLIONS 995 MILLE FRANCS ! ! ! Tels sont les résultats qu'amènerait l’adoption du projet de loi soumis à la chambre. » Que le ministère i roient devoir persister à concéder à une compagnie cette grande ligne, ne*.; le concevons; mais en présence des conséquen ces monstrueuses de son projet, serait-il possible c .1 refusât d’appeler à son aide la puh'b ’M et la concurrence ? Il n’est p.» douteux qu’il ne se trouve des hommes moins âpres de lucre, et queue meilleures conditions dp viennent sauvegarda la fortune publique. x Les lois des canaux de 1821 et 1822 ont soulevé les clameurs du pays. Il faut le reconnaître cependant, clics étaient moins folle méat prodigues des ressources de l’Etat, et il n’a pas manqué de compagnie. » II y aura beaucoup à dire sur les déplorables conceptions de M. Teste qui, à ce qu'on nous assure d’ailleurs, ont généralement trouvé la chambre incrédule et défiante. Nous ne nous y épargne rons pas; mais pour aujourd’hui nous nous contesterons de de mander pourquoi le ministère n’a pas appelé à son aide la publi cité et la concurrence. On ne fait pas de pareilles affaires sous le manteau de la cheminée. Et puis pourquoi tant précipiter la discussion des bureaux? quelle raison de ne donner que quarante-huit heures pour l’exa men de projets aussi compliqués? Apparemment on n’a pas voulu surprendre la chambre. Mais si ce n’est pas cela, qu’cst-cc donc ?...

À propos

Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.

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Données de classification
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