Extrait du journal

p.ti la prbnmlgation de celle fameuse loi do régence qui a éveillé (le si vives et de si justes critiques. Nos dynastiques, à une autre époque, se sentaient glacés d'effroi au seul mot de régence. Ils ne voulaient pas comprendre qu'un régent, eût-il même derrière lui toutes les garanties monarchiques, pût conjurer les dangers d’une situation qui, de leur propre aveu, a empiré depuis 1830, l ue régence ! s’écriaient-ils alors, ce serait l’anarchie ! ils en ont une en perspective pourtant. Que sera-t-elle? Après les fautes, les folies et les lâchetés du système, dans l’é tat d abaissement et de faiblcsîc où nous nous trqpvons, état qui n est conteste par personne, et surtout en face des progrès de tant de nations voisines, des explosions soudaines, qui peuvent élie le résultat des embarras de plusieurs antres, ont -ils trouvé la solution du problème que les événemeus ont posé devant eux? Nous avons dit déjà tout ce que l’intérieur offre de symptômes alarmans. Nous croyons devoir aujourd’hui porter la vue au-delà Ue nos frontières, et présenter au public le résultat de cette triste et effrayante étude. L’Europe est menaçante pour nous; elle le devient tous les jours davantage; devant de tels périls, nous sommes faibles, mal gaules par les principes de notre politique, compromis parla laçon dont ou nous a arrangé l’avenir, (l’est notre devoir de montrer l’abyme vers lequel ou nous fait courir ; notre espoir, en levant le voile, est de rendre attentive aux grandes difficultés du moment, aux grands embarras qui vont éclore, la nation, qui, lorsqu’elle le veut, sait mieux que toutes les autres changer le mal en bien., et sa faiblesse relative eu triomphe absolu. La Gazelle générale de P russe, dans son numéro du /i août, assure que si M. Guizot ne fait pas connaître les nominations des a gens consulaires destinés à gérer les intérêts français en Chine, c’est parce que l'Angleterre aurait élevé des difficultés sur l’envoi de nos consuls dans les ports du céleste empire. Afin d’être plus précis, nous allons traduire textuellement les expressions de la feuille île herbu : «On prétend, dit la Gazette générale, que l’Angleterre, bien qu’elle ait déclaré vouloir convier toutes les nations de l’Europe à prendre part au commerce de la Chine, élève des difficultés à l’installation d'agcils français dans ce pays. D’après cela, des né gociations auraient été entamées entre les cours de Londres et de Paris. » Voilà certes une nouvelle qui a droit de surprendre tous ceux qui ont fait tant de bruit de la générosité anglaise. Il serait assez curieux qu’en écolier étourdi, M. Guizot ait proclamé dans ses maîtres des vertus que ceux-ci ne voulaient point avoir. Si nous ne nous trompons pas, de grandes promesses avaient été faites au personnel des Affaires étrangères et les consulats chinois pré sentés comme un appât à bien des ambit'o is. Notre consul-géné ral de Canton est déjà parti, peut-être même arrivé, et une sorte de ministre plénipotentiaire est sur le point de se rendre à Péking. Tout cela va-t-il manquer! Aurons-nous un déboire de plus? Dernièrement, les Anglais ont accusé les Américains de faire la contrebande en Chine et ont confisqué quelques vaisseaux. N’é tait-ce qu’un prélude à la nouvelle de la Gazette de Vrusse ? Nous sommes bien désireux de voir Al. Guizot s’expliquer à ce sujet, afin d’en linir plus vite avec celte nouvelle avanie, s’il est réellement vrai que nos bons alliés nous la ménagent....