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La Quotidienne, 12 janvier 1834

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La Quotidienne
12 janvier 1834


Extrait du journal

FRANCE. PARIS, 11 JANVIER. FINANCES. — BUDGET DE 1835. U faut rendre justice à tout le monde, et quoiqu’il soit assez uilïieile de b rendre en matière de finances révolutionnaires, où chacun pêche en eau trouble, cependant on doit cette vérité fa vorable u M. Humana, c’est, qu’il fait tous ses efforts pour mettre m peu d’ordre dans le gâchis financier qui a suivi le gâchis politique de 1830. 11 n’en viendra pas à bout, nous le lui prédisons, il parviendra bien à placer avec exactitude, sous les yeux du public le compte des dépenses du gouvernement doctrinaire; il apportera également un aperçu de recettes pour mettre en re gard du gaspillage administratif; car c’est là la tâche facile,obliga toire et habituelle dubudget, quel que soit le ministre qui le pré sente. v Nous dépensons tant, donc il nous faut tant.» C’est la phrase finale et indispensable delà loi financière. Mais cette formule , qui est aussi celle d’un cuisinier qui présente à son maître le compte de chaque jour, est-elle la seule qui doive composer la science financière d’un grand état? M. Humana établira bien le (lire de cuisine, s’il nous est permis de le dire, des doctrinaires mangeant et buvynt sans souci de l’avenir et des ressources du pays ; mais Cette sévérité qu’il faut apporter dans les dépenses ; cette main ferme avec laquelle il faut tenir les cordons de la lourse publique pour que chacun n’y puise que ce qui lui est al loué; mai s ce ménagement des intérêts particuliers avec les besoins généraux ; mais cette prévision des ressources à employer, le tout en ne consacrant aux services publics que ce qui leur est néces saire sans que la nation perde, au dedans et au dehors rien de sa confiance, de sa force et de sa sûreté; toutes ces combinaisons de l’homme d’état financier sont au-dessus de la portée du mi nistre actuel des finances, que l’on pourrait comparer à une femme de ménage honnête, qui rend son compte ;avec probité, mais qui n’a ni facultés ni pouvoir pour économiser et améliorer. Du reste, à quoi servirait un administrateur financier intègre ayant en même temps la capacité politique d’un homme d’état ? Ï1 ne trouverait pas sa place dans le désordre de choses qui nous gouverne. Tout va au jour le jour, par la grande raison de la nécessité. Pays .intérêts, mœurs, tout est emporté, sans réflexion, par le mouvement égoïste de la royauté révolutionnaire qui veut se maintenir à tout prix. C’est à cela que tout est sacrifié. L’époque de la présentation du budget est toujours un bon moment pour constater le montant des sacrifices, et examiner ce qu’ils ont produit ; car , en fait d’impôts, les nations ont toujours le...

À propos

Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.

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