Extrait du journal

Quc l’on prétende renvoyer en France celles qui ne peu vent produire d’autres titres que des lettres d’amour, cette ligueur se conçoit, et ne peut être du moins désavouée par la morale ; mais que certaines personnes ne rougissent point d’avancer qu’il faut rompre sans pitié tous les mariages con tractés en France , sons prétexte que ces femmes sont catho liques, et que leur union, avec des Anglais, a été consacrée par dos prêtres de la religion romaine, voilà, certes, un trait d’intolérance qui 11e peut tourner ni à la gloire, ni au profit de la foi protestante. Déjà plusieurs écrivains se sont emparés de cette impor tante question , dans les journaux les plus accrédités. L’un d’eux, après une discussion très approfondie des lois existantes contre les catholiques , demande ce qui restera de stable et de sacré dans toutes les affections et dans tous les engagements de la vie humaine , si des épouses et dos mères de famille sont ignominieusement repoussées commis des femmes de mauvaise vie , uniquement parce qu’elles professent une religion qui était celle de l’Angleterre entière, il y a deux cents cinquante ans , et qui est encore celle d’un grand nombre de sujets britanniques. PRUSSE....