Extrait du journal
haine des intérêts agricoles généraux ; mais, surtout, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, avec le plus complet oubli, avec la plus entière mécon naissance des intérêts vinicoies de ce pays. » Le tarif des douanes, autrefois coh sidéré comme une branche féconde du revenu public, n’a plus été, dans les mains du pouvoir central, qu’un levier de protection pour les uns, d’oppression et de spoliation pour les autres. » Les droits à l’importation des produits exotiques, qvi en Angleterre forment la principale base des ressources financières du trésor public, et qui pouvaient en France, avec 82 millions de consommateurs, fournir une si large part aux nécessités toujours croissantes du budget, ne sont en réalité chez nous qu’une prime offerte à l’inertie, à l’incapacité de nos fabricans, et un obstacle au développement progressif des industries na turelles, vivaces et acclimatées. » Vous connaissez le secret de la réaction de ces tarifs, aveuglément protecteurs ou prohibitifs, sur les tarifs de l’étranger. Je n’ai pas à vous en parler ici. » Mais de là, Messieurs, la nécessité pour l’état de demander au sol, sous toutes les formes, à tous les titres, celte, longue série de tributs sous lesquels le pays entier succombe. — De là, l’exorbitance de nos contribu tions directes ou indirectes, et qui pèsent si lourdement sur le domaine agricole. » Et dans ce chiffre connu d’un budget accablant, on n’a jamais com pris le cil i lire énorme des bénéfices usuraires que nous payons à l'indus trie protégée, par l’achat lotcé des produits qu’elle nous vend sur un marché clos et fermé à toute concurrence étrangère. » La législation fiscale et centiale a-t-elle été plus juste, plus équitable dans l’assiette de ses taxes intérieures? » Avant 1789, encore, la plupart des provinces du Midi étaient affran chies des droits d’aides, qui frappaient alors les bois, les lers, les cuirs, les papiers, les draps et tissus, ainsi que les boissons. — Les octrois pré sentaient
À propos
Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.
