Extrait du journal

« On a vu le gouvernement anglais rompre franchement avec le pass' et faire fléchir 1 intérêt de l’Etat, comme l’avenir de la religion nationale, devant les avantages inappréciables d’une libre concurrence, mais surtout devant ce principe de droit naturel qui abandonne aux pères de famille l’éducation de leurs enfans ou à ceux à qui ils jugent à propos de la confier. » Les catholiques, même les évêques et les ordres religieux eurent le droit de fonder, à l’abri de toute surveillance et de toute inspection, des écoles, des séminaires, des collèges ; on ne songea pas à limiter le nombre des élèves, à faire exhiber chaque année les programmes d’étude, ou les dispositions des réglemens intérieurs. On comprit tout ce qu’il y aurait de bizarre à soumettre une institution libre, et à confier à la sollicitude des Universités celui qui, allant puiser l’éducation en dehors de leur sein, est censé par cela même réprouver leur protection comme leur enseignement; et autant la tyrannie avait été cruelle, autant la liberté lut généreuse et sans entraves. » Singulier rapprochement ! En accordant aux directeurs du collège de Sainte-Marie, à Oscolt, le droit de présenter ainsi leurs élèves aux exa mens universitaires, la reine protestante d’un pays protestant déclarait avuit pleine confiance en la disciction, te savoir et L'habileté des prêtres catholiques ; et chez nous, le prêtre catholique n’est pas libre d’élever et d’instruire les générations nouvelles qu’il a mission de moraliser ! Sa science, quelque profonde, quelqu’étendue qu’elle soit, s’il ne l’a puisée sur les bancs universitaires, est entachée d’un vice originel, et dès lors frappée de sté. ilité ! » Et, si une disposition nouvelle semble devoir à l’avenir consacrer un système moins étroit de -liberté , toujours est-il que b'en sou vent la faculté d’aspirer aux grades, et par suite de participer à l’en seignement, n’appartiendra qu’à ceux qui renonceront à l'état ecclésias tique, et que le piètre sera déclin de ce double droit quand il aura opté pour le sacerdoce! (LeLoiret.)...