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La République française, 13 janvier 1898

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La République française
13 janvier 1898


Extrait du journal

Le discours de M. Boysset n’a surpris per sonne de ceux qui connaissent cet honora ble vieillard, qui a repris en 1876, sur les bancs de l’extrême gauche, la place qu’il y occupait à l’assemblée législative de 1849. Le fidélité aux principes, même faux, est chose essentiellement méritoire. Et qui donc a songé à refuser sa déférence aux hommes qui, à travers tous les enseignements, toutes les défaillances, ont gardé à une cause per due leur inaltérable dévouement ? Il a paru il y a quelques jours un document, signé de six noms, qui proclame le droit primordial et surhumain do l'institution monarchique. Ceux-là sont des braves. Ce chevalert-squo héroïsme, dernier hom mage de l’amitié au malheur, n’a plus pour la République, triomphante et définitive, que la valeur d’un souvenir attendrissant. Il faut saluer avec respect, il faut aimer ces ancê tres qui ont lutté, qui ont souffert, qui n’ont jamais désespéré, qui, à travers les dangers, les obstacles, les résistances, ont gardé in tacte la foi de leur jeune âge. Presque tous sont morts, mais la démocratie conserve leurs noms avec piété. Si les générations nouvelles, qui sont nées sous la République, qui ont grandi avec elle, ne peuvent plus en faire l’objet unique de leurs convoitises, de leurs efforts, de leurs enthousiasme, puis qu’elle existe, elles n’en gardent pas moins le souvenir des héros disparus, des combat tants de la première heure, fauchés en pleine jeunesse, ou qui sont demeurés comme les témoins d’un autre âge. Le hasard a voulu que ce fût un de ceuxlà qui présidât hier la séance de rentrée de la Chambre. Certes, ce n’est pas sans émo tion qu’on a vu monter au fauteuil de la pré sidence l’homme qui fut acteur dans une des scènes les plus mouvementées de notre histoire Peut-être allait-on entendre quel ques paroles vibrantes,quelque salut de l’an cêtre à cette République pour laquelle il...

À propos

Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.

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