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La République française, 16 octobre 1881

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La République française
16 octobre 1881


Extrait du journal

PARIS, 15 OCTOBRE La Chambre élue les 21 août et 4 septembre aura commencé par se reDoser, et le public est impatient de la voir à l’œuvre. Si longues qu’aient paru ces vacances prématurées, elles auront une fin, comme toutes les choses :1e ce monde. Nous ne sommes plus même séparés par deux semaines de la réunion des nouveaux élus. Quel ques journaux parlent pourtant d’une crise ministérielle qu’ils semblent con sidérer comme dès à présent ouverte; les élections sont pour cela bien loin, et la session est bien près. Des élec tions on peut penser ce qu’on vou dra ; la première impression du pré sident actuel du conseil a été d’y voir une consécration et une approba tion de sa politique. Il n'est pas défendu de discuter cette interprétation, et, d e fait, on ne s’en est pas fait faute ; mais la seule autorité en possession de dé partager à cet égard les tenants des deux opinions contradictoires, c’est-à-dire la nouvelle Chambre elle-même, n’a pas eu encore l’occasion de prononcer ; cela no se fera plus guère attendre. La réu nion de la Chambre aura un autre effet : c’est de mettre fin aux discussions qui se sont élevées sur le plus ou moins de solidité des programmes électoraux dont certains de nos confrères ont cru devoir faire peu de cas et ont presque fini par nier l’existence. Nous ne tarderons pas à savoir s’il y a entre la politique des élus et leur politique de candidats une aussi grande dissemblance que les sceptiques se plaisent à l’annoncer et, sans doute, i le souhaiter. Nous saurons si les anciens députés qui ont promis de faire un grand pas en avant ou, suivant une,ex pression familière, de faire peau neuve, n’ont fait que sacrifier aux intérêts de leur réélection avec l’arrière-pensée de re prendre le petit train de vie antérieur, comme s'il ne s’était rien passé entre eux et le corps électoral. Nous avons toujours protesté, quant à nous, contre ces insinuations au moins désobligeantes; mais enlin, puisque les partisans d’une politique stationnaire ont cru trouver un argument capital dans le grand nombre des réélections, il est impor tant de savoir au juste le poids réel do cet argument, et nous serons bientôt iixés à cet égard. La Chambre non • velle aura à examiner la situation poli tique, et le débat ne pourra manquer de montrer quels progrès elle entend "éaliser, quelles satisfactions elle en tend donner à l’attente de ses électeurs. départ se fera vite, au moins sur les points principaux,entre les vœux particu liers à quelques circonscriptions et ceux qui sortent réellement cela consultation générale du pays. C’est ainsi que les...

À propos

Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.

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