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La République française, 19 août 1872

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La République française
19 août 1872


Extrait du journal

Yen déplaise au Journal de Paris, pour nous satisfaire et parce que cela nous convient, et nullement pour obéir à «le prétendues remontrances au Bien pu blic, journal dont nous faisons cas, mais qui n'est pas encore en possession de nous adresser des conseils et de nous prescrire notre ligne de conduite, nous allons suspendre ici, et momentanément, notre politique sur la question de la dis solution, sauf à la reprendre le jour oii nous le jugerons utile aux intérêts de la République et de la France. Cette polé mique, nous ne l’avons pas fait naître ; c'est le Journal de Paris lui-même oui a inventé cette célèbre « cam pagne » dissolutionniste, ce fameux mot d’ordre qui volait de cabaret en cabaret, de « bouchon en bouchon », pour em blaver le beau style du « seul » journal or léaniste qui se publie à Paris. Cette in vention nous a paru dénuée de sens et de fondement : nous avons dû en dire notre avis. L'occasion nous a paru bonne de rappe er en meme temps comment nous avons enteudu de tout temps li question do dissolution : il était de notre devoir de ne pas laisser échapper cette occasion; nous avons rempli notre devoir, et nous avons ou la vive satisfaction de constater , dans cette circonstance, et sur ce sujet même, que l’accord le plus parfait règne entre les journaux de la dé mocratie républicaine. Tout ce que nous avons dit a été compris et approuvé par nos amis. Le Corsaire a repris pour son compte l’expression dont nous nous étions servi pour caractériser les sentiments du pays à l’égard de la disso lution, et le Siècle, de son côté, a parfaitement saisi le point de vue auquel nous nous étions placés pour parler de la dissolution , question résolue en principe, mais qui reste à l’é tat de question de fait et d’opportunité. Nous sommes tentés de remercier le Journal de Paris qui nous a fourni les moyens de marquer une fois de plus l'unanimité qui règne entre tous les ré publicains, des nuances les plus diverses, dès qu'il s’agit des intérêts généraux de noire parti. Cette unanimité, cet accord, cotte discipline, c’est notre plus grande force : dans les circonstances, nous pou vons ajouter que c’est aussi la plus gran de force qui subsiste en France, après tant de désastres. Le Journal de Paris nous permettra sans doute d’y attacher quoique prix. S'il faut tout dire, que le Journal de Paris apprenne que, pour maintenir cette union qui donne tant de force à la France et à la République, nous .sommes décidés à tous les sacrifices. Mais voici pourquoi nous suspendons momentanément notre polémique sur la dissolution, et nous devons au tournai de Paris, qui nous croit soumis aux ins pirations du Bien public, de lui faire con naître nos motifs. Le Journal des Débuts puisse le Journal de Paris ne pas trop s’effaroucher! a publié hier un article sur la dissolution, où nous avons relevé et retenu la déclaration suivante, en manière de conclusion : « L'Assemblée fera bien, d'ailleurs, de s’habituer à l’i...

À propos

Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.

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