Extrait du journal

Il faut que le vieil esprit de collaboration entre les peuples ait perdu bien du terrain pour que Vidée d’aumarche ne fasse pas plus de scandale qu’elle n’en fait, en Allemagne et ailleurs. Féroce repliement sur soi, refus de composer avec autrui, choix étrange de l’état le plus inhumain qui soit, celui de place assiégée, rien ne devrait heurter une nation davantage. La nation allemande paraît cependant admirer ses chefs de l’avoit précipitée dans ce trou. Pour moi, je veux voir là le sinistre aboutissement dans l’ordre matériel d’un nationalisme qui dans l’ordre spirituel a un aboutissement encore plus sinistre : la vérification de Vidée de nation, le relèvement de l’un des plus vieux autels barbares. J’en parle en Français qui aime librement son pays, niais qui sait mesurer son amour, et pour le reste tient la théologie appliquée à la politique pour l’un des plus grands périls qui aient jamais menacé l’esprit....