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La Semaine mondaine, 7 mai 1890

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La Semaine mondaine
7 mai 1890


Extrait du journal

A la première vue, et lorsque les yeux ne s’arrêtent qu’au sommet, c’est un monument aérien, plus près des cieux que de la terre. On le voit tout entier, et c’est un des plus magnifiques ouvrages de l'homme. Alors on comprend comment notre armée d’Egypte battit des mains en présence des pyramides. De telles œuvres valent d’immenses bravos, et pour les célébrer dignement, il faut un peuple pour applaudir de toutes ses mains à ces ouvrages d’un peuple. La nature fait mieux que les hommes, elle a des montagnes plus colossales que les pyramides ; et dans ses jeux même elle a des œuvres qui surpassent les œuvres de l'art : l'âme se recueille et s’humilie devant ces splendeurs de la nature ; mais le cœur bondit d’orgueil et de joie, et les mains applaudissent devant les chefs-d’œuvre de l’homme....
Semaine mondaine

À propos

La Semaine mondaine est un hebdomadaire fondé et édité à Avignon par Amédée Gros, s’intéressant aux questions politiques, littéraires et mondaines. Son premier numéro est daté du 16 février 1887. Forcé à interrompre son tirage en juillet 1914 à cause du début de la Première Guerre mondiale, il reprend le 2 juin 1915. Le deuxième conflit mondial mettra un terme à cette publication : son dernier numéro date du 31 août 1939. Il changera plusieurs fois de sous-titres.

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