PRÉCÉDENT

La Silhouette, 27 décembre 1846

SUIVANT

URL invalide

La Silhouette
27 décembre 1846


Extrait du journal

tueurs ne sont que des ânes. Voilà pourquoi M. Raspail dédaigne le titre de docteur et se contente d’être docte (c’est son terme), ce qui est un degré de plus. De là la haine de la médecine, qui enrage de ce que M. Raspail s’obstine à ne pas se laisser faire médecin. Qui, lui ! médecin, pas si bête! Un médecin n’est que médecin, tandis que M. Raspail, qui n’est rien, ou qui n’est que chimiste , ce qui revient au même, cumule les fonctions de médecin avec celles d’apothicaire, ùipartibus, bien entendu. M. Raspail a découvert qu’il n’y a qu'une maladie au monde, les vers, et par conséquent qu’un remède, une panacée, le camphre. Camphrez-vous, empoisonnez vos vers, et, fussiez-vous mort aux trois quarts, vous allez vois s porter comme un ange. M. Raspail a mis le camphre en bâton, en bouteille, en pastilles, en capsules, voire même en cigares, ce qui, par parenthèse, doit réhabiliter près des nez délicats l’odeur du tabac de la régie. Mais la loi lui interdisant de vendre son camphre lui-même, il le débite à l’abri d’un apothicaire, comme il débite ses ordonnances sous le couvert d’un médecin....
La Silhouette (1844-1850)

À propos

La Silhouette est une revue mondaine et littéraire ayant paru de manière hebdomadaire entre 1844 et 1850. On y trouve notamment des caricatures. Une d’entre elles, caricaturant Charles X en jésuite, vaudra une peine d’emprisonnement de six mois au gérant de la publication. Parmi les personnes ayant collaboré à la publication se trouve Honoré de Balzac.

En savoir plus
Données de classification
  • raspail
  • léon duvai
  • gabriel
  • bayard
  • la république