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La Voix du proscrit, 20 août 1851

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La Voix du proscrit
20 août 1851


Extrait du journal

S’il ne s’agissait que de résister à la violence ouverte, de repousser une usurpation flagrante, criminelle, le Peuple se lèverait comme un seul homme, et la question serait vidée entre le lever et le coucher d’un soleil. Mais, dans la guerre qui nous est faite, il faudra lutter pendant neuf mois, lutter sans trêve ni relâche, ne pas laisser, un seul instant, dormir notre vigilance; il faudra éventer les complots, déjouer les manoeuvres des partis contre-révolutionnaires, surveiller les menées des faux amis, conduire, enfin, une longue campagne, au milieu de périls et de pièges infinis. Comment sortir de cette épreuve, si ce n’est à force de persévérance, de sang-froid et d’énergie; si ce n’est en associant toutes les forces, tous les dévouements, dans une discipline commune?...
La Voix du proscrit (1850-1851)

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