Extrait du journal

La réalité, c’est que le socialisme français traverse une crise de croissance . Vis-à-vis de l’extérieur il est devenu assez fort pour effrayer ses voisins et éloigner de lui des collaborations qui ne seraient que des asservissements. Vis-à-vis de lui-même, il se sent assez dynamique pour n’avoir besoin de personne... et trop faible encore pour user tout seul du pouvoir. En raison de ce dynamisme, il tend vers une intransigeance doctrinale accrue. En raison de cette faiblesse, relative, il recherche une tactique assez souple pour ne pas crier contre lui un bloc ennemi dans lequel s’incorporeraient ces républicains « avancés » parmi lesquels il espère recruter, sinon des adhérents, du moins des appuis. Deux tendances assez^ contradictoires, que le Congrès de Tours a tenté de concilier — ce qui explique la confusion dont les assises du Trianon ont offert le spectacle....