Extrait du journal

que chose de menaçant et de sombre s'amoncelait visiblement au-dessus dè cette sarabande suprême d'Hébreux et de dreyfusards conspués. Sera-ce au dedans, sera-ce au dehors qu'éclatera la foudre ? Chacun a le sentiment qu'elle est proche. ...... .. •' . Organisons-nous pour être prêts. Les cinq ou six cents jeunes gens qui sor taient de notre réunion, l'autre soir, criaient bravement : « Vive le Roi ! » en pleine rue, sous l'œil des agents dé police, plus étonnés certes qu'indignés. Ils semblaient propager la bonne nou velle, annoncer à leurs camarades, en remontant vers le Panthéon, que, si le mal était au plus haut point, le remède était à la portée de tous. Ces clameurs dans les basses ténèbres de la Républi que présageaient l'aube de la Monarchie. Une cérémonie abominable, comme celle qui achève de se délayer dans la nausée universelle fait plus, pour la propagande de la vérité politique, que dix mille conférences et que cent mille articles. Tout Français digne de ce nom cherche en ce moment une issue pour sa fureur et son espérance. L'atroce jour née a éparpillé ses dernières illusions démocratiques. Il a compris, par le fait brutal, l'incompatibilité absolue de la République et de la patrie, de la Répu blique et de l'armée, de la République et de l'honneur. Il a senti que ce car naval conjoint de la vidange et .de la trahison ne. pouvait mener qu'au ren versement du régime ou à la mort du pays. Déjà il a opté, dans sa conscience, pour le renversement du régime. Patriote qui pleures de colèré et de dégoût, patriote mon frère, redresse la tête ! Il y a en exil un grand Prince, étincelant de.bravoure, et de jeunesse, au clair sourire, à l'âme ardente, en qui vit le sang de nos Rois. Tourne-toi vers lui loyalement, de tout ton esprit et de tout ton cœur. Demande aide et appui à ton Souverain, car il est à toi, comme tu es à lui. Depuis mille ans, vous travail lez ensemble à l'édification de ce chefd'œuvre que les coquins sont en train de détruire : la France. Crie au Duc d'Or léans comme on crie au secours. Car c'est Lui, désormais", ta seule chance de salut. Veux-tu sortir Zola du Panthéon ? Veux-tu mener Dreyfus au poteau d'exécution ? Veux-tu briser le carcan juif ? Rappelle, exige, invoque ton Roi 1 JUL ÉON DAUDET....