Extrait du journal

Je sais que cet effort est très difficile. Mais il est aussi indispensable, et c'est pour cela que je vous le propose. Depuis le 21 mars 1908 — il y aura demain trente ans accomplis —, nos lecteurs sont des collaborateurs, passionnément ardents et dévoués. Nous leur avons demandé, en paix comme en guerre, des sacrifices. Ils s'y sont prêté largement et, je puis même le dire, proportionnellement à nos demandes. Leurs largesses ont répondu •à tous nos appels. Beaucoup nous ont aidés au delà même de leurs moyens. Aujourd'hui, après deux souscriptions magnifiques, nous demandons une aide d'une autre forme, mais dont l'efficacité est évidente : celle de la propagande pouh les abonnements directs [120 francs pour un an ; 65 francs pour six mois ; 35 francs pour trois mois]. Toute la presse, accablée de frais par un régime, dévastateur des ressources du pays,, et insensé, crie à l'aide. Mais, nous seuls crions pour une solution déterminée, qui a fait ses preuves, qui a fait la France, la monarchie, et pour celui, Charles MaUrras, qui a rendu à la nation fran çaise, dans toutes ses classes, le senti ment d% la nécessité du Roi. Que de mau vais et perfides serviteurs, reliés entre eux par des liens de famille, qu'un finan cier imbécile et outrecuidant aient, mo mentanément, essayé de troubler un plan assuré, fortifié, depuis tant d'années, par d'innombrables sacrifices, cela n'a qu'une importance relative et passagère. Tous, nos amis, à tous les degrés, l'ont compris, et la réunion . du 8 juillet der nier,' au Vélodrome d'Hiver, et les deux appels, consécutifs et triomphants, en ont été les manifestations éclatantes.. Aujour d'hui, nous vous demandons instamment de'consacrer, dans votre entourage, et sans perdre une heure, toutes vos forces aux abonnements directs. C'est une campagne de persuasion, où les arguments ne vous manquent pas. Alors qu'en juin 1914, après les élections radicales-socialistes de mai précédent, la*- rue risquait d'appartenir aux bandes -de Fagent allemand Alinereyda [L B 1-37 de la police de Berlin], ce qui, à la veille de la guerre, eût été particulière ment grave, les Camelots du Roi et...