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L’Action française, 12 juillet 1936

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L’Action française
12 juillet 1936


Extrait du journal

français, le second l'était beaucoup moins, tout en l'étant davantage que le dernier. C'est pourtant un naturalisé de cinq ans. Jugez un peu de l'assimilation. J'en connais d'autres qui s'installent avant d'avoir le diplôme de docteur en médecine et, lorsqu'un syndicat veut les poursuivre devant les tribunaux, l'étran ger s'est envolé; il va planter sa tente un peu plus loin. ... Messieurs, que proposons-nous? Car un rapport ne vaut que par la réalisation de ses conclusions. Nous voulons que nos facultés restent ouvertes aux étrangers en vue du diplôme d'université, mais nous ne voulons pas sa transformation en diplôme d'Etat sous au cun prétexte. Nous voulons que le stage de dix ans après la naturalisation, jugé nécessaire pour exercer la noble profession d'avocat, le soit aussi poûr exercer celle non moins belle de médecin. Pour que l'assimilation de l'esprit fran çais soit aussi complète que possible, nous voulons que l'étranger naturalisé ait donné des gages de la sincérité de ses sentiments en accomplissant les obligations des lois militaires auxquelles nous sommes as treints. Nous voulons enfin qu'aux étrangers, excepté les Belges, naturalisés de moins de dix ans ou non naturalisés, déjà instal lés, on interdise la médecine sociale telle que ; assurances sociales, assistance médi cale gratuite, mutilés de guerre avec leur carnet de soins, accidents du travail. Il est de toute urgence d'avoir une loi votée sans délai par les Chambres destinée à sauver la médecine française de l'inva sion étrangère. Tout ce rapport n'est que trop juste et les derniers mots suggèrent une conclusion sans réplique: — S'il y a une médecine d'Etat, dite médecine sociale, elle ne peut exister que par des membres éprouvés de l'Etat français. III. Mise en garde Nous avons publié, dans la Revue de la Presse d'avant-hier, des « Conseils de Sa gesse » du Temps plein de judicieux ap pels à l'ordre, à la paix et même à la pa tience civique. Quelques mots ont pu en être jugés un peu appuyés en faveur du calme rigoureux absolu, inconditionnel. N'empêche! C'est la vérité quant au péril immédiat. Nous n'allons certes pas, pour notre part, jusqu'au vil principe tolstoïen de la non résistance au mal. Nous estimons qu'une vigoureuse •défensive civique con tre des abus qui pourraient se croire sans limite est légitime et suffisante. A cette ré serve prè«,leTEMPS a raison,pleinement rai son. Le grand intérêt des révolutionnaires est d'obtenir d'être provoqués; à défaut de provocations, ils souhaitent des engage ments d'offensive ou de contre-offensive leur permettant des grimaces de réaction motivée. Rien de tel ne doit leur être per mis, en bonne politique comme en bonne tactique. Répétons ce que disait notre ami Tue vendredi matin : Le Temps ne s'adresse qu'aux républi cains. L'Action française s'adresse à tous les patriotes, républicains compris. Elle demande à ses amis de ne pas tom ber dans les pièges qui leur sont tendus et, résolus à une action utile, quand l'heu re sera propice, de ne pas perdre leurs forces dans des actions inconsidérées. A plus forte raison, ceux de nos amis qui sont ou seront en butte aux sollicita tions anonymes ou nominatives, ouvertes ou couvertes, publiques ou masquées, sontils priés de se raidir et de sourire... C'est tout ce que l'on doit à tels passants insi dieux dont le piège est flairé. Comme il est naturel, on multiplie les assauts secrets. J'en connais un qui m'était personnellement destiné : des officieux seraient contents de tirer le ministère de ses embarras au moyen de quelque bon simulacre d'attentat; ces gens nous font la grâce de nous fixer l'heure et la minute à laquelle seraient fauchés la Fleur Blum ou ses plus fameux collaborateurs. Ces horaires, ces confidences postales, ces aimables tentatives d'enrôlement, en vérité, c'est signé ! Le refrain de la guerre étrangère vaut pour la guerre civile qu'on nous fait : — Taisez-vous! Méfiez-vous! Fortifiez-...

À propos

Fondée en 1908, L’Action française est un journal d’extrême droite dirigée par Charles Maurras et interdit à la libération en 1944. Se gargarisant d’être « le journal du nationalisme intégral », la publication se veut le trait d’union entre les mouvements royalistes, nationalistes et antisémites.

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