Extrait du journal

Les cloches d'Auteutl et le souvenir de Marcel Langlots Charles Maurras a reçu hier, de M. Louis Langlois, père de notre cher et admirable ami assassiné Marcel Langlois, la lettre suivante : Paris, le 17 août 1935. Mon cher Maître, En lisant ce matin que les Camelots du Roi avaient sonné les cloches de N.-D. d'Ameuil pour la naissance de S.A.R. le- Prince François de France, je n'ai pu me retenir d'adresser k M. l'abbé Pataud, vicaire, de N.-D. d'Auteuil la lettre dont ci-après copie: a Paris, le 17 août 1935. « Monsieur l'Abbé, « En entendant hier sonner les cloches de « N.-D. d'Auteuil pour la naissance d'un Prince « de la Maison de France, vous aurez compris « sans doute que les Camelots du Roi, camaoc rades de lutte de notre fils Marcel Langlois, « n'oublient pas les affronts faits à la France « et savent toujours les réparer en temps « opportun. « Voilà qui est fait en ce qui concerne votre ii inqualifiable attitude du 4 mars dernier. « Recevez, Monsieur i'Abbé, l'assurance du « respect que je dois au vêtement que vous « portez. « Signé: Langlois, « '4, rue Pierre Guérin, Paris (16*). > Vous vous rappelez certainement, mon cher Maître, que l'abbé Pataud est ce prêtre qui a provoqué le 4 mars dernier, à la messe célé brée pour notre fils Marcel Langlois, l'incident relaté dans le numéro de l'A. F. du 5 mars. [Il avait déclaré que l'on ne dirait pas la messe si les drapeaux d'anciens combattants présents à la cérémonie ne se retirent pas.] Vous avez publié, d'ailleurs, dans le numéro du fi mars une lettre d'un prêtre vous adres sant cinquante francs » pour réparer l'injure « faite à nos treis couleurs » et stigmatisant avec esprit le vicaire Pataud dont l'attitude justifiait si bien le nom. Je profite de cette occasion qui m'est offer'te de vous écrire pour joindre à ma lettre: 1" Une modeste contribution de cinquante francs au salut et à la durée de I'Action fran çaise ; 2° Vingt francs que je vous demanderai de bien vouloir faire verser en souvenir de Mar cel à la caisse des Camelots du Roi, qui ont réparé l'injure faite au drapeau français dans l'église où notre cher enfant avait ctc baptisé et avait lait sa première communion. Veuillez agréer, mon cher Maître, avec la nouvelle expression de ma reconnaissance, l'assurance de mes sentiments respectueuse ment dévoués. Louis LANGLOIS. Les Camelots du Roi seront heureux de penser que les cloches d'Auteuil qu'ils ont mises en branle ont allié, dans leur haute voix, la bienvenue au petit Prince Fran çois et lè souvenir du martyr tombé pour: la cause sacrée qui s'incarne en partie dans ce nouveau-né. — M. P....