Extrait du journal

tinés : il correspondait exactement à. l'âme française de son temps. Tous ceux qui l'ont vu étaient frappés, non seulement par son esprit et sa parole, mais par son être, par sa personne même. Si le comte de Chambord avait été le mainteneur de la lé gitimité, si le comte de Paris avait réussi à attirer et à retenir des éléments plus libéraux, il s'agissait pour le Duc d'Or léans de rejoindre la France même. Il était l'homme du pays, l'incarnation de la pa trie. Une autre grande épreuve était réservée cette annéé a l'Action française. On sait laquelle. Sur le problème religieux déclaré Chartes Maurras, je n'ai ni l'envie ni le droit de dire un seul mot. Mais comme chroniqueur politique, je salue une situa tion nouvelle. C'est une situation heureuse : il n'est plus possible, en effet, de parler désormais de l'obligation du Ralliement à la Répu blique. Les documents pontificaux établis sent notre entière liberté politique. On peut dire que l'épreuve de l'Action fran çaise a libéré les Français de toute équi voque.. Si douloureux qu'ait été le coup on doit constater que le Roi y a gagné encore. Le Roi ! « En terminant, Charles Maurras montre quelle réparation nous apporte, après la mort du Duc d'Orléans, cette réapparition d'une famille royale en la personne de Monseigneur le Duc de Guise, de Madame la Duchesse de Guise, du Dauphin Hen ri, des Princesses... Le premier voyage de Madame la Duchesse de Guise à Paris et son récent voyage, des Pyrénées à la Bour gogne, sont dans tontes les mémoires. Charles Maurras fait un rapide récit des trois visites qu'il a faites à Monsei gneur le Duc de Guise depuis le mois d'avril. Je ne suis qu'un témoin, dit-il, Mais je dis ce que tous les Français doi vent savoir. La plus grande calomnie qui, de tout temps, ait été répandue contre nos princes est qu'As ne voulaient^ pas ré gner. Monseigneur le Duc de Guise pro clame de toute sa personne, de toutes ses paroles et tous ses actes, la volonté du contraire. « Je veux aboutir, j'aboutirai. » Un tonnerre d'applaudissements salue ces derniers mots. Toute la salle lance le cri de « Vive le Roi ! »...