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L’Ami du peuple, 4 février 1933

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L’Ami du peuple
4 février 1933


Extrait du journal

La France compte 30.000 communes rurales, donc 30.000 maires. Et souvent ces 311.000 maires de province ont envie de se réunir. Le meilleur lieu de réunion n’est-il pas Paris ? En route donc pour Paris. Des quatre coins du pays, par auto ou par train, les maires arrivent dans la capitale. Ils se retrouvent ordinairement à un banquet, pour lequel il faut un véritable champ de maœuvre, une armée de cuisiniers et de mitrons. Un troupeau de bœufs constitue le plat de viande, un champ de pommes de terre et de haricots verts le plat de légumes. Paris, grande cité au grand cœur, se réjouit d’héberger les bonnes gens de la province et accorde largement- .son hospitalité. Mais tout n’est pas dans la vie bonne chère et plaisirs. Les maires de la province française profitent de ces réunions bien rares (le dernier banquet, impressionnant par l’espace qu’il occupait et la durée du service, eut; lieu en 1900 !) pour s’entretenir des questions qui intéressent la gestion municipale....
L’Ami du peuple du soir (1928-1933)

À propos

L’Ami du peuple, édition du soir, est un quotidien français fondé par le parfumeur François Coty. Anti-parlementaire et très éloigné du titre homonyme créé par Marat 140 ans plus tôt, L’Ami du peuple était ouvertement xénophobe, antisémite et nationaliste. Il a été diffusé du 5 novembre 1928 au 7 mai 1933. Tout comme son édition matinale, son très faible coût le destinait aux classes moyennes, et son horaire de publication lui permettait d’inclure les dernières actualités du jour. 

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