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L’Assemblée nationale, 2 novembre 1857

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L’Assemblée nationale
2 novembre 1857


Extrait du journal

On lit dans la revue hebdomadaire de Y Echo agricole : Paris, 31 octobre. . Le bruit a couru aujourd’hui Je nouveau que très-iuccssamment la sortie des céréales serait permise ; on prétendait que provisoirement cette autorisation ne porterait que &»r les farine», mais nous croyons pouvoir dire que cette interpréta tion des intentions de l'administration ne nous paraît pas fondée ; si la libre sortie est autorisée, elle le sera sur tous les grains et farines sans exception. Puisque c’estl’avilissement des prix qu’on veut éviter dans l’intérêt des producteurs, le but ne serait pas atteint si les blés, ne pouvant s’ex porter que sous forme de farines, restaient, quant à leur cours, sous- l’influence exclusive du fabri cant. Nous donnons plus loin le tableau officiel du prix moyen du blé pendant la dernière semaine de sep tembre et les deux premières d’octobre. On verra que, comparativement au prix moyen arrêté tin septembre, il y a nouvelle baisse de 1 fr. 51 cent, par hect. Le prix moyen est de 18 fr. *72 cent. En comparant les prix de chaque section au tarif des droits résultant de l’échelle mobile, ou voit que par tout les blés pourraient sortir au simple droit de ba lance dë 25 cent, par hect., tandis que les blés étrangers subiraient à l’entrée des droits variant, dixième compris, de 3 à 10 fr. par hectolitre. L’im portation continuant, fort sagement, d’être permise au simple droit de 25 cent.* ne serait il pas souve rainement juste que la sortie ne fût pas plus long temps prohibée Il convient aussi que cette mesure ne se fasse pas trop attendre, non-seulement dans l’intérêt des cultivateurs, mais aussi dans l'intérêt do nos fi nances. La sortie des grains, devant avoir pour eflVv de nous foire rentrer uno^iaihie ou numé raire que les importations de blés étrangers nous ont enlevé, ce serait une faute" d'attendre que les blés fussent tombés au plus bas en Angleterre, et c’est ce qui ne manquerait pas d arriver bientôt. On sait combien est intense la crise financière des Etats-Unis et quelle baisse en est résultée sur toutes les denrées, notamment sur les blés et les farines. Probablement l’Angleterre, a déjà passé des ordres importants à New-York, et nous ne tarderions pas à nous trouver en concurrence aveu les blés e^les farines de ce pays sur les marchés de LondrflFet de Liverpool. Nous aurions manqué l’occasion. Déjà les prix sur ces marchés ne nous laissent pas une marge bien importante. Les blés rouges à Londres sont cotés aujourd’hui de 18 à 23 fr. l’hect., en y ajoutant les frais de transport, de change et de commission, le bénéfice- à espérer n’est pas large; il est probable d'ailleurs que la faculté de sortir ferait maintenir ici les prix, en les faisant au contraire un peu fléchir de l’autre côté du détroit. — A. Pommier. Nous pourrions, pour toute réponse au nou...

À propos

La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.

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