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L’Assemblée nationale, 7 novembre 1857

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L’Assemblée nationale
7 novembre 1857


Extrait du journal

On écrit do Paris, 4 novembre, au Nord de Bruxelles : Un journal de Berlin a parlé d’un arrangement se cret qui aurait été conclu, dans le mois de juin, en tre l’Autriche et l’Angleterre, arrangement qui ga rantirait surtout les possessions autrichiennes en Italie. Vous savez combien il est difficile de vérifier l’exactitude de pareilles assertions, précisément parce qu’il s’agit de négociations secrètes. A défaut de piè ces authentiques, qui, le plus souvent, ne sont con nues qu’après de longues années, on est obligé de s'en tenir aux actes des cabinets pour apprécier s’il peut exister, en effet, des rapports du genre de ceux qui sont signalés. > Or, depuis la signature du traité de paix, les re lations de l’Angleterre et de l’Autriche ont subi de tels changements, le langage des journaux de Lon dres, naguère si agressif et si outrageant à l’égard de la politique autrichienne, est devenu si doux et si conciliant, que les autres puissances ont dù néces sairement se préoccuper du secret de ce revirement. Le cabinet de Paris avait un intérêt particulier à con naître tout ce qui a pu se passer, depuis le mois de mai 1856, entre l’Angleterre et l’Autriche. J’ignoro à quel point la diplomatie française a pu pénétrer ce mystère. Le temps seul, et peut-être un temps prochain, nous donnera la clef de cette énigme. Tout ce qu’il m’est permis de vous dire, eu ce moment, c'est que le bruit propagé à Berlin circule aussi, de puis quelques semaines, à Paris, fait le sujet de conversations diplomatiques et peut-être même d’in terpellations à Londres et à Vienne, auxquelles il est répondu avec plus ou moins de sincérité. Cela dit, attendons les événements....

À propos

La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.

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