Extrait du journal

A propos d’une condamnation que nous avons trouvée trop sévère et en citant les journaux qui ont été frappés par le jury depuis un au, la Presse prétend que Y Assemblée nationale n'a échappé à une condamnation qu’en baissant la tête. C’est là une imputation tout au moins légère, et si la Presse, avait bien voulu consulter le compterendu du procès du 26 novembre 1850 auquel elle fait allusion ; si elle avait eu présente à la mé moire l’attitude de 1'.Assemblée nationale pendant les poursuites dont elle était l'objet, elle n’aurait pas accusé ce journal d’avoir acheté un acquitte ment par une reculade. Les articles publiés par l’Assemblée nationale dans les deux mois qui séparent la saisie du jugement, protestent hautement contre une pareille accusa tion. 11 nous semble que Y Assemblée nationale n’est guère dans l'habitude de se dérober à la responsabi lité de ses convictions; mais elle n’est point aussi dans la nécessité d’aggraver la portée de ses expressions, de ses attaques, pour se donner le triste plaisir de faire de folles bravades. U Assemblée nationale était poursuivie pour avoir dit que la France n accepterait jamais un Espartero. A l’audience, le ministère public a demandé au signataire de l’article, et dans les termes les plus...