Extrait du journal

■ a déclaration par laquelle M. Neville Chamberlain, à la Chambre des Communes, a promis assis tance à la Pologne, au cas où elle se rait victime d’une agression, est une nouveauté extraordinaire dans la poli tique britannique. A toutes les époques, et plus parti culièrement depuis la dernière guerre, l’Angleterre s’est attachée à éviter aussi bien les engagements préalables que les liaisons continentales. Lorsque se produisit la crise tchécoslovaque, l’Angleterre qui n’était pas liée com me nous l’étions refusa de rien pro mettre d’avance. On a exagéré chez nous sa répugnance à nous suivre dans les décisions que nous avions à prendre à propos de l’Europe centrale, mais il est certain qu’elle ne voulait pas se mettre en avant. Une grande partie de son opinion publique trouvait que c’était bien as sez, et peut-être trop, d’avoir donné une garantie à la frontière française du Rhin et à la Belgique. Les terres in connues, aux noms imprononçables, où recommençait la mêlée des Slaves et des Germains, il semblait que la Gran de-Bretagne n’en voulût rien savoir....