Extrait du journal

Chaque jour le secrétariat qui ré partit le courrier entre la librairie Blouçl et Gay, la Vie Catholique et 1 ’aube} doit ouvrir, classer, examiner, plus de mille lettres dont, pour l'aube seule, une moyenne de quatre cents. Ceux-là seuls qui ont l’habitude du courrier commercial comprendront ce que représente dans une maison de moyenne importance l’arrivée d’un courrier aussi considérable. En vérité, rien n’est plus réconfor tant que de feuilleter, de parcourir, de lire, chaque matin ces pages de tous formats, de tous styles qui nous apportent l’adhésion enthousiaste de tant et tant de lecteurs. Tous nos jeunes collaborateurs se sentent em portés par ce magnifique élan. D’ores et déjà, ils considèrent que la seconde manche est gagnée, les courbes ne montent-elles pas avec une rapidité trois ou quatre fois plus gran de que lors de notre premier lance ment ? Et cependant, faisant le point, je suis bien obligé de constater que nous avons encore un rude effort à fournir. Ce qui, pour le moment, doit passer avant tout, c’est de reconstituer les douze mille abonnements qui nous per mettraient de continuer notre course sans nulle interruption. Or, en fait, avant hier, nous avions tout juste deux mille réabonnements régulièrement inscrits. En vingt jours, à la cadence actuelle de 400 par jour, nous arriverions donc, le 20 juin, tout au plus à dix mille. Nos amis doivent méditer sur ces chiffres. Leur optimisme et leur con fiance dans le succès n’en seront point ébranlés oour autant....