Extrait du journal

par Fernand BOUXOM rapporteur de la loi instituant la Fête des Mères UI pourrait rester insensible à l'évocation de sa mère ? Les personnages les plus illustres ne sauraient supplanter le prestige de notre mère. Aussi la fête les célébrant a-t-elle surgi du cœur même de la nation. En 1926, la municipalité parisienne organisait la première cé lébration de cette fête. Depuis, elle s'est étendue à travers le pays pour atteindre, aujourd'hui, la plus petite bourgade. La République française, par une loi que j'ai eu l'honneur de faire adopter par le Parlement le 16 mai dernier, a voulu donner à cet hommage aux mères un caractère légal et solennel. Cela honore la France, patrie de la personne humaine. Magni fier la mère, n'est-ce pas magnifier la plus belle des vocations, celle qui donne la vie et le bonheur ? La mère, volontairement, ne s'appartient plus. On ne peut la détacher des enfants et de la famille dont elle est, en tant que source, l'élément essentiel ; l'enfant n'a-t-il pas droit à la présence constante de sa mère? Que la liberté de la femme, de la mère s'affirme dans le droit de disposer d'elle-même, comme dans le droit au travail, personne ne saurait le contes ter ; mais ce que la femme re fuse d'accepter, c'est qu'un ré gime social inhumain la contraigne à déserter sa mis sion de mère et d'éducatrice....