Extrait du journal

UNE DÉCISION GOUVERNEMENTALE RÈGLE LE DIFFÉREND ENTRE PATRONS ET OUVRIERS BOULANGERS Décidément, nous passons d’un conflit à un autre, sans voir la fin d’un mouvement qu’on peut bien qualifier d’infernal. L’affaire de la boulangerie est à peine ter minée, celle de l’essence n’est pas encore réglée que le malaise qui régnait sourdement chez les cheminots éclate subitement. La grève perlée continue chez Citroën tandis qu’elle devient effective chez Hotchkiss ; quant au per sonnel des usines Renault, il a manifesté hier, de 14 h. 30 à 15 h. 30, pour demander l’augmentation des primes à la production. Aujourd’hui, enfin, les ouvriers du bâtiment organisent en plusieurs points de la capitale une série de « démonstrations * pour protester contre l’in suffisance de leurs salaires. Mais la menace de grève qui s’affirme de plus en plus chez les cheminots est celle qui retient le plus l’attention : si elle se dé clarait, on devine à quel point l’activité du pays se rait menacée. Grève politi que ? Il serait difficile de le dire aussi exclusivement. Le comité de grève qui s’é tait constitué hier au dépôt de Paris-Sud-Est, à la gare de Lyon, s’était formé en dehors des sec tions syndicales et comprenait des militants cégétistes et C.F.T.C.. Pierre LOCARDEL. (Lire ta suite en 3- pape, 6* col.)...