Extrait du journal

Le président du Conseil a fait, hier soir, à 20 h. 30, une déclaration radio diffusée dont voici le texte : « Je vous ait dit, avant-hier, que l’en nemi avait réussi à faire au sud de la Meuse une large poche. Cette poche' s'est élargie vers l’ouest. « La situation est grave. Elle n’est nullement désespérée. « C’est dans des circonstances comme celle-ci que le peuple français montre ce qui est en lui. Les sacrifices des sol dats sont ceux vers lesquels se tendent toutes nos pensées. Il y a aussi les souffrances morales et matérielles de leurs familles, des réfugiés, des victi mes du bombardement de l'ennemi. « La grandeur de notre peuple est qu’en des circonstances comme celle-ci il oublie ses propres souffrances pour ne plus penser qu’au péril de la patrie. Ce que le pays attend du gouvernement, ce ne sont pas des paroles, il n'en a que trop entendu depuis quelques années ; ce sont des actes qu'il veut. « Voici les décisions que Je viens de prendre : « Le vainqueur de Verdun, celui grâce à qui les assaillants de 1916 n'ont pas passé, celui grâce à qui le moral de l’armée française, en 1917, s’est ressaisi pour la victoire, le maréchal Pétain,...